Pour la succession du président Augustin Sidy Diallo, ils sont trois prétendants déjà installés dans les starting-blocks et prêts à en découdre. Ce sont Sory Diabaté, Drogba Didier et Idriss Yacine Diallo. Ce dossier lève un coin de voile sur les trois candidats à la succession de l’actuel président de la Fédération ivoirienne de football (FIF)

SORY DIABATE, l’expérimenté au service du football ivoirien
La passion pour le football, de Sory Diabaté débute dans les années 1981-1982 à l’ASEC où il obtient sa première licence en tant que footballeur. Il ne fera pas de vieux os chez les « Mimosas » qu’il quittera pour raisons d’études. Malgré le primat accordé aux études, Sory ne tournera pas pour autant le dos au football puisqu’il portera les couleurs de l’Abidjan Université Club ( AUC ) de 1884 à 1987 et plus tard en qualité de manager à L’AST Bingerville puis président-fondateur de l’Entente Sportive de Bingerville entre 1998 et 2002. Et depuis décembre 2002 , il est membre du bureau fédéral qu’il ne quittera jamais jusqu’à ce jour. Notons que Sory fut également membres de la commission de la CAF et de la FIFA où il a été rapporteur à maintes reprises s’agissant des programmes de développement du football. Ce sont donc au total, 18 ans de présence continue au cœur de la gestion du football ivoirien que le candidat Sory Diabaté entend capitaliser pour décrocher le graal fédéral dans quelques semaines. Pour cela, il présente un programme en onze grands axes qui ne manque pas d’attrait si on en croit nombre d’observateurs du milieu.
DIDIER DROGBA, le novice

Né le 11 mars 1978 à Abidjan, Didier Drogba a passé son enfance entre la Côte d’ivoire son pays d’origine et la France, son pays d’adoption.
Dans l’hexagone, ‘’ Tito ‘’ comme le nomment les intimes, va vivre au gré des déplacements de son oncle Michel Goba, footballeur professionnel, chargé de poursuivre l’éducation du petit garçon des terrains poussiéreux de Yopougon-Sicogi. À chaque rencontre, tonton Goba ne manquait pas de ramener à son neveu des maillots.
Après trois années passées à Brest, Angoulême puis Dunkerque, Goba Michel, l’ancien sociétaire de l’Africa Sport, fait un passage à Besançon avant de retourner à Dunkerque, où Didier Drogba trouve une place de latéral droit dans l’équipe de jeunes du club. C’est à 15 ans que le garçon signe sa première licence avec le club du Levallois en région parisienne. La suite on la connait avec le Mans, Guingamp, Marseille et Chelsea où il est à jamais une légende après avoir offert aux blues, la coupe aux grandes oreilles en 2012. C’est ce footballeur de grand talent et d’une influence mondialement admise, qui pointe aujourd’hui dans les starting-blocks de la course à la présidence de la FIF. Seul handicap selon certains observateurs, son manque d’expérience en tant que manager de club ou dirigeant fédéral. Mais pour combler cette insuffisance, l’homme peut compter sur l’expérience des dirigeants qui l’entourent pour faire prospérer son projet « LA RENAISSANCE » auprès du collège électoral. Notons que dans ses grands traits, le projet ambitionne de moderniser et développer les infrastructures; assurer l’entretien et la pérennité des infrastructures; renforcer le cadre légal et réglementaire et développer une économie du football propice à l’épanouissement des acteurs divers. Déclenchant toutes les passions sur les réseaux sociaux, Didier réussira-t-il à transformer sa grande popularité en victoire électorale? Les prochains jours nous situeront.
IDRISS YACINE DIALLO, le grand retour

Idriss Yacine Diallo est le 3e candidat déclaré à l’élection du président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF ) à venir. Des trois postulants, l’homme semble le moins connu de la nouvelle génération. Normal, puisque le champion du GX a disparu des radars depuis ces 10 dernières années. Mais pour les plus anciens, Idriss Diallo reste un vieux briscard du football ivoirien qu’il côtoie depuis plusieurs années. En effet, c’est entre 1980 et 1983, que l’homme fait ses classes à la tête des 14 sections de l’Abidjan Université Club (AUC) comme Président. Ensuite, le jeune loup montera en puissance en intégrant le présidium de l’ASEC sous Ahoua Kanga et Maitre Roger Ouégnin, qui lui accordent leur confiance. Gros bosseur, il ne mettra pas longtemps à séduire Ezan Emmanuel, le président de la FIF de l’époque, qui le fait vice-président. Il restera membre de l’administration fédérale jusqu’en 2002 où il devient 3ème Vice-Président de la FIF, chargé de la commission Marketing et Promotion sous Jacques Anouma. Son entregent et son bon commerce lui vaudront de signer des annonceurs tels que Orange, Petroci, Lonaci pour ne citer que ceux-là. Loyal à son ami Jacques Anouma, Idriss Diallo se mettra volontairement en retrait des affaires du football ivoirien lorsque le premier cité décide en 2011, de passer la main à Augustin Sidy Diallo et son équipe. À la faveur de la présente consultation électorale, l’homme fait ainsi son come-back dans l’arène. Retour gagnant? Wait and see. Puisque pour l’heure, si les autres challengers ont donné un aperçu de leurs programme, l’ex patron de la Lonaci n’a pas encore dévoilé le sien, qui selon ses proches, répond à toutes les attentes des différents acteurs du milieu, serait fin prêt. C’est peu de dire que la bataille promet.
L. KEITA